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Les artistes serbes

Le groupe comptait donc parmi ses tout premiers membres Marko Ristić, Dušan Matić, Aleksandar Vučo, Oskar Davičo, Djordje Kostić, Stevan Živadinović - Vane Bor, Radojica Živanović Noe, Djordje Jovanović, Koča Popović, Milan Dedinac, Mladen Dimitrijević (pseudonyme de Dimitrije Dedinac), Petar Popović et Branko Milovanović.

 

« Après avoir constaté qu’il existe entre eux, abstraction faite des différences individuelles, une certaine concordance d’esprit et qu’ils sont animés par un rejet de tout ce qui leur est imposé comme étant la vie spirituelle, les signataires ont considéré qu’il leur incombait, dans les circonstances présentes, de développer et de faire connaître ce qu’ils ont en commun et de se plier à une activité collective disciplinée qui implique que chacun d’eux accepte de sacrifier le côté psychologique de son « moi ». Tous sont aussi fermement décidés, y compris dans les moments dialectiques imprévisibles auxquels peut aboutir cette activité, d’assurer au travail de définition de leur position morale et idéologique une ligne constante refusant les compromis. Cette première publication commune n’est qu’un des éléments visibles de cet indispensable  travail de définition de leur position ».

Les signataires :

Aleksandar Vučo, Oskar Davičo, Milan Dedinac, Mladen Dimitrijević, Vane Živadinović - Bor, Živanović Noe, Djordje Jovanović, Djordje Kostić, Dušan Matić, Branko Milovanović, Koča Popović, Petar Popović et Marko Ristić.

Revue Nemoguće – L’impossible, Belgrade 1930.

 

La période présurréaliste, débutant en 1922, est avant tout marquée par un travail individuel de la part des surréalistes serbes. De fait, même s’il restait informel,  c’est en quelque sorte à travers un premier travail commun, dans le cadre de leur participation personnelle aux revues Putevi (Les Chemins) et Svedočanstva (Témoignages) que s'est cristallisé le besoin d’initier un véritable travail en commun.

Djordje Jovanović qui, avec Djordje Kostić et Oskar Davičo, était un des collaborateurs de la revue Tragovi (Les Traces),propose à Dušan Matić de lancer une revue qui constituerait un support pou leur activité commune.

La réunion fondatrice du groupe des surréalistes s'est tenue le 30 novembre 1929, dans un immeuble situé au 1 de la rue Zmaj Jovina (alors rue Kneginje Ljubice) où se trouvait, au première étage, l’appartement d’Aleksandar Vučo, et où a habité quelque temps, deux étages plus haut, Marko Ristić. C’est lors de cette réunion qu’a été décidé, outre la formation du groupe surréaliste, le lancement d’une publication commune. D’après les témoignages des participants étaient alors présents Aleksandar Vučo, Djordje Kostić, Marko Ristić, Oskar Davičo, Dušan Matić et Djordje Jovanović, alors que Milan Dedinac et Koča Popović, qui se trouvaient alors à Paris, avaient donné leur accord pour la formation du groupe.

Le groupe comptait donc parmi ses tout premiers membres Marko Ristić, Dušan Matić, Aleksandar Vučo, Oskar Davičo, Djordje Kostić, Stevan Živadinović - Vane Bor, Radojica Živanović Noe, Djordje Jovanović, Koča Popović, Milan Dedinac, Mladen Dimitrijević (pseudonyme de Dimitrije Dedinac), Petar Popović et Branko Milovanović.

Certaines épouses de surréalistes ont, elles aussi, participé aux activités surréalistes comme par exemple Ševa (Jelica) Ristić et Lula Vučo. Nikola Vučo était, pour sa part, proche du mouvement surréaliste et, bien que ne figurant pas au nombre des signataires du manifeste, plusieurs de ses travaux ont trouvé place dans les publications surréalistes.

Le groupe a bientôt été rejoint par Salmon Moni de Buli, Risto Ratković et Slobodan Kušić, qui s’en sont toutefois tous trois éloignés après quelques temps. Pour Slobodan Kušić cette brève adhésion s’est traduite par sa participation à une expérience d'écriture automatique collective et la production, à cette occasion, du texte intitulé : « Čari automatizma ili Sedam minuta genijalnosti  (Les charmes de l’automatisme ou Sept minute de génie) ». Toutefois, le 8 mars 1930, il a adressé à Marko Ristić, Dušan Matić, Aleksandar Vučo, Vane Živadinović et Djordje Jovanović une lettre dans laquelle il fait été de désaccords avec les positions du groupe. De même, bien qu’ayant répondu de façon positive aux questions posées dans l’enquête, Ljubivoje Jocić a décliné, lui aussi, sa participer aux activités surréalistes.

Outre ses membres, le groupe des surréalistes englobait aussi, de façon informelle, plusieurs autres auteurs proches de ce mouvement dont notamment Rade Stojanović, Vladimir Habunek, Rastko Petrović.

Avec la parution en 1930, du premier numéro de la revue d'orientation surréaliste Nemoguće – l’Impossible, dont les pages renfermaient le manifeste du mouvement, le groupe des surréalistes s’est officiellement doté d'une gazette.

Au lendemain de la publication d’une déclaration intitulée Pozicija nadrealizma (La position du surréalisme), le groupe enregistre la défection de Dimitrije Dedinac en raison de son désaccord avec le texte de cette déclaration dans laquelle les surréalistes se prononcent pour la révolution socialiste.

Finalement, les activités collectives des surréalistes serbes cessent en 1932, après la parution du numéro 3 de la revue Nadrealizam danas i ovde (Le surréalisme aujourd'hui et ici). Les arrestation et incarcération d’Oskar Davičo, Djordje Jovanović et Koča Popović, le départ de Moni de Buli pour Paris et l’adhésion de Radojica Živanović Noe, en 1934, à un nouveau groupe artistique Život (La Vie), marque formellement l’extinction du groupes des surréalistes, même si, dans les années qui suivent, plusieurs de ses membres poursuivent, à titre individuel, une activité créatrice dans l’esprit surréaliste.