Le Mur surréaliste de Marko Ristić peut être considéré comme la première installation dans l’histoire de l’art du 20ème siècle sur le territoire Yougoslave, et en tant qu’œuvre artistique autonome elle a été incluse dans la nouvelle collection permanente du musée d’art contemporain en 2002.
Ševa et Marko Ristić avant de Mur surréaliste Kliknite na sliku ili ovaj link da biste otvorili Nadrealistički zid u punoj veličini |
Marko Ristić a réalisé dans son cabinet de travail un ensemble ambiantale était composé de plusieurs éléments très différents, inspiré de ce qu’il avait vu en décembre 1926 dans l’appartement d’André Breton avec lequel il entretenait alors, déjà depuis plusieurs années, une correspondance régulière.
S’agissant de cette visite chez Breton, Marko Ristić a écrit plus tard : je l’ai appelé lorsque je suis arrivé à Paris, et il m’a fixé un rendez-vous par un « pneumatique » Je suis allé chez lui le 23 décembre au soir, je l’ai trouvé seul, dans son étrange atelier au sommet d’une grande bâtisse, située à Montmartre, à l’angle de la rue Fontaine et de la Place Blanche. C’était là qu’il avait emménagé quatre ou cinq ans plus tôt, et où il allait habiter toute sa vie, dans cet improbable poste avancé qui, au cours des ans, allait devenir un musée de l’insolite, toujours plus riche et toujours plus fabuleux. Au milieu des ces toiles de Picasso, de Chirico et de Max Ernst, de ces masques et fétiches océaniques et de tous ces objets étranges qui semblaient s’être subitement matérialisés pour émerger directement des profondeurs du sommeil. J’étais assis devant un homme dont le visage austère, extraordinaire, affichait une évidente aptitude à dominer ceux qui l’entouraient, mais dont le front, solennel et autoritaire, était aussi empreint de préoccupations complexes que je ne pouvais qu’en partie comprendre ».
Le Mur surréaliste comprend entre autre une toile de Max Ernst Sova (Ptica u kavezu) Hibou (Oiseau en cage) que Marko et Ševa Ristić ont achetée à Paris, où ils ont séjourné lors de leur voyage de noce, de novembre 1926 à mars 1927. Breton et les surréalistes appréciaient grandement les oeuvres de Max Ernst, et tout particulièrement ses collages et ses frottages, en raison de leur structure qui correspondait tout particulièrement à leur aspiration à rendre de façon visuelle leur travail d’exploration des rêves et du subconscient.
Une partie du Mur surréaliste est constituée par des oeuvres de surréalistes français, à savoir deux dessins d’André Masson et trois dessins d’Yves Tanguy.
L’ensemble comprenait aussi des photographies, des collages, un masque africain, des travaux de surréalistes serbes, ainsi que des oeuvres contemporaines, un travail de Bogdanka Poznanović et une sculpture de l’artiste naïf Bogosav Živković.
Bien qu’à la suite de la donation de Marko, Ševa et Mara Ristić, la totalité de l’expérimentation visuelle du groupe des surréalistes belgradois provenant de l’héritage Marko Ristić, ait été léguée au Musée d’art contemporain, une partie des oeuvres qui constituaient le Mur surréaliste est restée sur place, dans le cabinet de Ristić aux fins d’en préserver le cadre jusqu’en 1998 lorsqu’elles en ont été retirées pour être déposées au musée.
numéro d'inventaire: C 1350/1-17
Oeuvres d’art:
Artiste:
Collection: Collection de dessins
Catégorie: Mur surréaliste
Sources: