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Écriture automatique

L’écriture automatique prend naissance dans le champ du spontané et du fortuit, son processus n’est pas prémédité, il est exécuté le plus rapidement possible, de sorte à exclure tout contrôle rationnel ou censure de l’esprit.

Les surréalistes appliquent le procédé d’écriture automatique inspiré de la psychanalyse, et surtout de la poésie de Lautréamont et d’Arthur Rimbaud. L’écriture automatique prend naissance dans le champ du spontané et du fortuit, son processus n’est pas prémédité, il est exécuté le plus rapidement possible, de sorte à exclure tout contrôle rationnel ou censure de l’esprit. L’automatisme, en tant que base de l’activité surréaliste, est déjà défini dans le Manifeste du surréalisme d’André Breton, comme une technique expérimentale qui doit exprimer la force créatrice de l’inconscient. 

Le premier texte issu de l’application de cette méthode, Les Champs magnétiques, a été publié en 1919  dans la revue Littérature, et est le fruit d’une écriture alternée par André Breton et Philippe Soupault.

Le texte de Marko Ristić « Primer  (L’exemple) », publié en 1924 dans la revue Svedočanstva (Témoignages) est un des tout premiers textes automatiques de la littérature serbe. D’autres exemples en sont « Automatski tekst (Texte automatique) » (1932) de Djordje Kostić et Vane Živadinović Bor et « Čari automatizma ili Sedam minuta genijalnosti (Les charmes de l’automatisme ou Sept minute de génie) » (1930) de Marko Ristić, Dušan Matić, Slobodan Kušić, Djordje Jovanović, Vane Živadoinović Bor et Aleksandar Vučo. Parmi les textes automatiques peuvent aussi se ranger « Nadrealistički tekst (Texte surréaliste) » (1925) et les fables de Moni de Buli.

Le premier Manifeste du surréalisme renferme, entre autre, les consigne d’André Breton pour atteindre à l’automatisme spontanée de la pensée : « Procurer vous du matériel d’écriture, et après vous être installé de l’emplacement le plus propice pour concentrer votre esprit en vous-mêmes. Tachez d’entrer dans l’état le plus passif possible, ou dans un état de réception, le plus possible. Ignorez votre génie, tous vos talents, et tous les autres. Dites-vous en vous même, de façon résolue, que la littérature est une des voies les plus désolantes qui conduisent à tout. Ecrivez rapidement, sans sujet choisi à l’avance, suffisamment rapidement pour ne pas vous arrêter et céder à la tentation de vous relire. La première phrase viendra d’elle-même, d’autant plus qu’à chaque seconde il existe une phrase étrangère à notre esprit conscient qui ne demande qu’à s’extérioriser. Il est assez difficile de dire ce qu’il en sera de la seconde phrase : elle est sans aucun doute liée à notre activité consciente et, en même temps à l’autre, si on accepte le fait que la première phrase écrite entraîne avec elle un minimum de remarque. Ceci doit vous interpeller un minimum, d’ailleurs : c’est en cela que réside pour sa plus grande part l’intérêt du jeu surréaliste. »